Vous en avez peut-être déjà entendu parler : à partir de Janvier, le gouvernement a décidé de mettre en place une nouvelle réglementation environnementale qui s’appliquera aux constructions neuves. Elle n’est plus seulement une règlementation thermique, mais une règlementation à la fois énergétique et environnementale. Plus ambitieuse que la RT 2012 actuellement en vigueur, elle a été pensée pour faire de la France un pays neutre en carbone d’ici 2050.
Elle concernera dans un premier temps les logements (individuels et collectifs), les bureaux et bâtiments d’enseignement avant d'être généralisée aux bâtiments tertiaires comme les salles de sport, commerces, hôtels, etc.
En quoi consiste-t-telle ? Qu’est-ce qui va changer par rapport à l’ancienne règlementation?
La RE2020 se base sur 3 objectifs principaux :
- Améliorer la performance énergétique et la baisse des consommations des bâtiments neufs
Le but étant de s’approcher au maximum d’une « sobriété énergétique » en favorisant le recours aux énergies renouvelables pour tendre vers des maisons le plus autonomes en énergie. La RE 2020 portera également une attention particulière aux performance thermique du bâtiment, avec des seuils à atteindre plus exigeant que ceux de la RT2012, qui nécessiteront donc une meilleure isolation.
La règlementation prendra en compte de l’ensemble des consommations d’usage du bâtiment : chauffage, climatisation, eau chaude sanitaire, éclairage, ventilation et consommation mobilière (électroménager, informatique…)
Certains équipements seront donc à privilégier : pompe à chaleur (PAC air-eau), poêle à bois/granulés, chauffage solaire (photovoltaïque), chauffe-eaux solaires, chauffe-eaux thermodynamiques, VMC double-flux… et d’autres seront à éviter, comme le chauffage au gaz par exemple.
- Garantir aux habitants que leur logement sera adapté en cas de fortes chaleurs
Les bâtiments devront mieux résister aux épisodes de canicule, qui seront plus fréquents et intenses du fait du changement climatique. Ainsi, une nouvelle valeur sera introduite : il s’agit du degré-heures d’inconfort DH (ancien TIC dans la RT2012). En résumé, il s’apparentera à une sorte de compteur qui cumulera sur l’année le nombre d’heures où la température intérieure n’est plus agréable pour les habitants et devient inconfortable en été. Même si aucune installation de climatisation n’est prévue, les besoins de froid seront systématiquement pris en compte.
- Diminuer l’impact sur le climat en prenant en compte l’ensemble des émissions de CO2 du bâtiment tout au long de son cycle de vie.
Le cycle de vie d’un bâtiment démarre à la phase de construction (matériaux de construction qui seront employés, équipements), en passant par la phase d’exploitation (vie du bâtiment, chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage…) et se termine enfin par la démolition du bâtiment, le tout sur une moyenne d’environ 50 ans.
L’analyse du cycle de vie du bâtiment permettra de limiter l’empreinte carbone du bâtiment en incitant à des modes constructifs qui émettent peu de gaz à effet de serre : certains matériaux seront alors à privilégier et d’autres à éviter.
- Matériaux à privilégier, qui seront avantagés et bonifiés : Les matériaux bio sourcés (le bois, la laine de chanvre, la paille, la ouate de cellulose, le liège), les matériaux géo sourcés (la pierre, la terre crue, la brique en terre cuite), les matériaux réemployés.
- Matériaux à éviter : Les matériaux de synthèse issus de la pétrochimie ou gourmands en énergie (béton, parpaing…)
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